Ici la base de la Tranquillité
Ici la base de la Tranquillité - Apollo XI
Ici la base de la Tranquillité
Ici la base de la Tranquillité - Apollo XI
Ici la base de la Tranquillité - Apollo XI
Ici la base de la Tranquillité - Apollo XI
Ici la base de la Tranquillité
Ici la base de la Tranquillité
Ici la base de la Tranquillité - Apollo XI
Ici la base de la Tranquillité
Ici la base de la Tranquillité

L'outil de travail principal des contrôleurs de vol de Houston était sans aucun doute leurs consoles qui leur permettaient d'afficher toutes les informations dont ils avaient besoin. Le système utilisé pour la gestion est particulièrement intéressant car ces consoles n'étaient pas directement connectées à l'ordinateur de mission du grand centre de calcul de la NASA (RTCC) mais sur un circuit de télévision émettant sur 135 canaux. La méthode utilisée était ingénieuse mais aussi très compliquée  : chaque image affichée sur les écrans était en fait la composition d'une image de fond statique, dite de référence, et d'une image dynamique composée par l'ordinateur (Illustration 1)


Les images de référence étaient imprimées sur des diapositives 35mm. Elles constituaient un fond d'écran composé de toutes sortes d'informations statiques telles que des valeurs de référence, des courbes, diagrammes ou simplement des lignes de séparations entre les différentes zones afin de faciliter la lecture.  Ces diapositives étaient rangées dans un chargeur. A la demande d'un contrôleur, une diapositive pouvait être sélectionnée et extraite du chargeur pour être placée sur un projecteur qui projetait l'image sur un miroir transparent (Vidéo 1).


Ce miroir se trouvait dans l'axe d'une caméra vidéo (vidicon). Dans le même axe, mais de l'autre côté du miroir, se trouvait un écran cathodique qui affichait une image produite par l'ordinateur de mission (illustration 1). Cette image, également générée à la demande d'un contrôleur, contenait uniquement les informations dynamiques, calculées ou transmises par l'ordinateur. Celui-ci se trouvait ainsi déchargé de la gestion de toutes les données statiques, puisque déjà présentent sur la diapositive.

  

Ainsi, en filmant le miroir transparent, la caméra vidicon «  voyait  » les deux images se superposer. Le résultat était envoyé vers un commutateur vidéo qui permettait la redistribution des images vers  le circuit de télévision interne sur lequel était connectée les consoles ainsi que les systèmes de vidéo-projection sur grands écrans. L'ensemble, chargeur de diapositives, miroir, caméra vidicon, écran cathodique formait un système de conversion appelé digital-to-television (D/TV). Il y en avait 28 pour l'ordinateur principal de mission lors des premières missions Apollo puis 36 pour les missions lunaires. En cas de défaillance, il y en avait autant pour l'ordinateur auxiliaire.

Le commutateur vidéo pouvait recevoir un total de 70 sources. Les 36 sources du système D/TV plus divers autres sources comme par exemple les retransmissions en direct en provenance de Cap Canaveral, en provenance des vaisseaux spatiaux ou du sol lunaire.

Le contrôleur disposait de trois méthodes pour choisir son affichage. Soit il commandait à l'ordinateur de lui afficher un des 1000 formats prédéfinis. L'ordinateur sélectionnait alors la diapositive et générait les données dynamiques, puis la console était automatiquement basculée sur le canal sur lequel se trouvait la réponse. Soit le contrôleur pouvait choisir directement le numéro de canal qu'il souhait visionner. Une troisième possibilité permettait d'afficher uniquement le contenu d'une diapositive de référence. La sélection était réalisée grâce à un clavier ou un sélecteur manuelle à molette placé sur la console (Illustration 2).

Le numéro du canal courant s'affichait alors au dessus de la console ou en bas d'un grand écran de projection. Par exemple le canal numéro 51, souvent visible sur les photos, était le canal de télévision en directe (Illustration 3).

Les contrôleurs pouvaient aussi obtenir une copie d'écran sur papier. Cette copie leur était envoyée par un système de pneumatique à l'intérieur d'une sorte d'obus appelé curseur. (Illustration 2).


Enfin, comme il n'était pas possible de demander à l'ordinateur d'éxecuter un calcul et que les machines à calculer n'existaient pas encore, la règle à calcul était toujours à proximité... (Illustration 4).

  

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Illustration 2

Illustration 3

Illustration 4

Illustration 1

Vidéo 1